Pendant ce temps, à Manille...
Aujourd'hui, en rentrant d'une sortie "shopping de fin de séjour" (vous savez, quand on se creuse la tête pour savoir quoi ramener comme souvenir à la famille !), petit moment suspendu de poésie et de simple beauté. En empruntant la jonction entre mes deux lignes de métro favorites, jonction qui surplombe un de ces inombrables bidonvilles qui parsèment Manille, je vois un enfant, juché sur le toit en tôle ondulée de sa "maison", qui joue au cerf-volant. Immobile et concentré, il maintient avec un art consommé son cerf-volant à bonne altitude. Alors que la foule des navetteurs passe à quelques mètres en surplomb, indifférente, rien ne semble pouvoir le distraire, pas même moi qui me penche par un vide du grillage de protection pour contempler ce moment de grâce...
Pas de photo du cerf-volant, mais bien une photo de l'endroit, prise il y a quelques semaines, pour vous donner une idée.
Pas de photo du cerf-volant, mais bien une photo de l'endroit, prise il y a quelques semaines, pour vous donner une idée.
Explication des lieux :
Le bâtiment rouge en haut à droite est un shopping center. Le bâtiment blanc juste en-dessous est la station de métro. Le bâtiment jaune au fond à gauche est une université. A l'avant-plan, le bidonville. Au moment où j'ai pris cette photo, les habitants du bidonville construisaient un nouvel étage d'habitations. Celles en contreplaqué au centre gauche sont presque finies. Devant à droite, une maison n'a que les montants soutenant le toit en tôle et entre les deux, on en voit une avec une bâche orange comme mur. Pourquoi un nouvel étage ? Simplement pour remplacer l'ancien quartier détruit par un incendie : ce sont les murs en briques noircies que l'on voit au milieu et à droite.
Et dire que certains quittent leur île pour trouver une vie meilleure à Manille !
Et dire que certains quittent leur île pour trouver une vie meilleure à Manille !